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Date de la soirée : 21 / 01 / 2003

Date de dernière modification : 14/01/2005

Les hepatites 

 la prise en charge et le traitement

LA VACCINATION CONTRE L'HEPATITE 

Introduction

Un peu de Virologie

Le diagnostic d'hépatite

La vaccination contre l'hépatite A, B  et C 

Traitements. Mise au point.

Tableau récapitulatif

L'hépatocarcinome.

Vaccination contre l'hépatite B

Vaccination contre l'hépatite C

Vaccination contre l'hépatite A

LA VACCINATION CONTRE L'HEPATITE B

Historique

Grandes études sur les maladies démyélinisantes

Efficacité de la vaccination

Qui vacciner ?

introduction

 Les hépatites virales constituent indéniablement un authentique problème de santé publique compte tenu de leur prévalence d'une part, de leurs conséquence tant en termes de morbidité que de mortalité d'autre part. 

L'hépatite A a régressé avec l'élévation du niveau de vie dans les pays industrialisés et il plane maintenant le risque d'épidémie parce qu'elle frappe ainsi une population adulte non naturellement immune, et qui l'est chaque jour un peu moins. Il existe quelques formes fulminantes. Elle n'évolue jamais vers la chronicité même s'il peut y avoir des rechutes... La vaccination est très efficace et dénuée de risque.

 Si l'on peut avoir de très bons espoirs de guérir d'une hépatite C dans les années à venir, il en est bien autrement de l'hépatite B où, malheureusement, les antiviraux sont fréquemment mis en échec par des virus mutants, après quelques années d'efficacité.

Et c'est donc la prévention par la vaccination contre le virus B qui sera l'unique solution.

Il a coulé et coule encore beaucoup d'encre à propos des risques d'affection démyélinisante de la vaccination contre l'hépatite B.(voir l'article paru en décembre 2002 dans le n° 295 de Alternative Santé, L'impatient et "Que choisir"n° 401 de février 2003, page 22 à 25)

En France, au nom du principe de précaution, la politique de vaccination a radicalement changé en 1999 sous le ministère de M. Bernard KOUCHNER; ce fût l'arrêt de la vaccination des pré adolescents en milieu scolaire.

Aujourd'hui, toutes les grandes études (voir ci-dessous) ont montré l'absence de relation entre cette vaccination et les affections démyélinisantes ou atteintes périphériques, mais comme le dit Jonathan SWIFT :

"Le mensonge vole et la vérité clopine derrière. Quand enfin elle éclate, le mal est déjà fait"

La fréquence de l'hépatite B augmente de nouveau en France, avec son cortège d'hépatites fulminantes, de cirrhoses et d'hépatocarcinomes...

Nous sommes le pays possesseur du vaccin qui compte le moins de nourrissons vaccinés...(30%), alors que l'on sait que le nourrisson n'a pas de myéline cérébrale...

Il est temps de chasser les chimères et autre sorcières...

 

 

Communiqué de Presse  

24/01/2003

  Retour introduction

 

Un rapport d’expert judiciaire concernant la vaccination contre l’hépatite B vient d’être rendu public et largement répercuté par les médias. Les conclusions de ce rapport feraient penser que le rapport risque/bénéfice serait défavorable à la vaccination contre l’hépatite B.

 

Les spécialistes français des Maladies du Foie, réunis au sein de l’Association Française pour l’Etude du Foie, de la Fédération Nationale des Pôles de Référence et Réseaux Hépatites ainsi que la Fédération Nationale de Patients SOS Hépatites témoignent de leur désaccord avec ces allégations.

 

En premier lieu, même si en France, l’hépatite B a diminué de fréquence (justement grâce au vaccin), elle demeure un problème préoccupant de santé publique pour les raisons suivantes : c’est un virus toujours difficile à traiter et qui, à la différence de celui de l’hépatite C, n’est jamais totalement éradiqué de l’organisme. La France est le pays occidental où le taux de vaccination des nourrissons est le plus faible (environ 30%). Les générations d’enfants non protégés vont arriver à la période à risque d’hépatite B en 2012. Or, l’expérience montre que depuis 1997, date des premiers traitements efficaces contre le virus du sida, on assiste dans tous les pays occidentaux à une recrudescence des maladies sexuellement transmissibles. Il faut savoir, à cet égard, que le virus de l’hépatite B est dix fois plus contagieux que celui de l’hépatite C et cent fois plus que celui du Sida. Enfin, l’hépatite B demeure une maladie potentiellement mortelle.

 

VIRUS contagiosité

DEMI-VIE 

DU VIRUS

  PRODUCTION 

QUOTIDIENNE

VIH   1 < 6 Heures > 10.10
VHB  100  24 Heures  10.11
VHC 10 3 Heures

10.12

 

En deuxième lieu, nous disposons à l’heure actuelle d’informations précises sur le risque allégué de sclérose en plaques. En effet, des études portant sur plusieurs centaines de milliers de personnes vaccinées montrent clairement qu’elles ne sont pas plus à risque de sclérose en plaques que les personnes non vaccinées. Certes, on peut admettre l’hypothèse que des personnes génétiquement prédisposées à la sclérose en plaques puissent avoir leur maladie révélée par le vaccin, mais ceci demeure un événement exceptionnel d’après les études du suivi du vaccin anti-hépatite B chez les personnes atteintes de sclérose en plaques. Quand bien même ce risque exceptionnel existerait, il est tout à fait négligeable par rapport aux risques de l'hépatite B et en particulier celui de cancer du foie. D'autre part il faut savoir que la sclérose en plaques n’existe pas chez le jeune enfant.

 

En troisième lieu, il est nécessaire de rappeler que l’Organisation Mondiale de la Santé recommande la vaccination universelle des enfants et/ou adolescents dans tous les pays et que la France est le seul pays au monde où l’intérêt du vaccin reste débattu.

Association Française pour l’Etude du Foie

Fédération Nationale des Pôles de Référence et Réseaux        Hépatite

SOS Hépatites Fédération nationale     

En savoir plus :  www.academie-medecine.fr/actualites/avis.asp

 

 

HISTORIQUE

  • 1991 Vaccination obligatoire des personnels de santé.

  • 1992 Dépistage systématique de l ’AgHBs chez les femmes enceintes. (6ème mois)

  • 1994 Campagne nationale de vaccination contre l’hépatite B. Généralisation du remboursement par la sécurité sociale.

  • 1995 Intégration du vaccin dans le calendrier vaccinal. Vaccination des pré-adolescents en milieu scolaire.

  • 1998 Arrêt de la vaccination des pré-adolescents en milieu scolaire.

L'étonnante histoire du vaccin contre l'hépatite B

C'est à Tours, en 1975, qu'ont été menés chez l'homme les premiers essais d'un vaccin contre l`hépatite B, sous la responsabilité des Professeurs Philippe Maupas et Alain Goudeau.

Lorsque les vaccins contre l'hépatite B de deuxième génération font leur apparition, dans le milieu des années 80, cela fait près de vingt ans que le virus responsable a été identifié et dix ans qu'ont été effectués les premiers essais vaccinaux.

Dès les années 50, il semble évident aux médecins qu'existent deux types bien différents d'hépatites : l'une (A) épidémique, transmise par l'eau et les aliments contaminés, l'autre (B), dont les cas sont isolés, souvent plus grave, véhiculée par le sang et ses dérivés.

1964 : découverte de l'antigène Australia :


C'est pourtant de manière totalement fortuite que débutent en 1964 les premières étapes de l'identification du virus B. Cette année-là, alors qu'il cherche à identifier des marqueurs sanguins qui seraient spécifiques d'une population donnée, l'Américain Blumberg découvre une protéine qu'il suppose être caractéristique des aborigènes d'Australie. La découverte de l'antigène Australia, comme il le nomme, lui vaudra d'ailleurs le prix Nobel en 1977. Cependant, cet antigène Australia est retrouvé par d'autres chercheurs chez des sujets non australiens et porteurs d'une hépatite.

Dès 1968, il est définitivement établi que l'antigène Australia est en fait une protéine antigène de surface du virus de l'hépatite B (Ag HBs).

Blumberg se rend compte que les malades atteints d'hépatite B possèdent cet antigène et les sujets guéris l'anticorps correspondant. Il suppose alors qu'il peut préparer un vaccin à partir du sérum de malades. Le principe est de prélever l'Ag HBs chez des patients atteints, puis de le réinjecter à des sujets sains pour que leur organisme produise des anticorps qui les protégeront d'une éventuelle infection.

1975 : premier essai mondial du vaccin :

Il faudra cependant attendre1975 pour que soit testé chez l'homme le premier vaccin expérimental, constitué d'Ag HBs extrait du plasma de malades et inactivé par du formol. C'est à Tours qu'est conduit le premier essai mondial de ce vaccin, sous la responsabilité des Professeurs Philippe Maupas et Alain Goudeau, ce dernier ayant mis au point un procédé de purification de l'antigène.

"Après une expérience concluante chez des chimpanzés, nous avons vacciné une centaine de volontaires, hémodialysés ou employés du centre d'hémodialyse", se souvient le Professeur Goudeau.

"Le risque d'infection par le virus de l'hépatite B étant alors très élevé (50 % à six mois chez le personnel d'hémodialyse), nous n'avons eu aucune difficulté à les recruter".  

"Ce vaccin - le seul dirigé contre un virus jamais réalisé à partir du sang de malades - se révèle efficace et bien toléré. La première publication (ndlr : dans The Lancet en juin 1976) fait grand bruit. Ce jour-là, c'est par nos travaux que la chaîne télévisée CBS ouvre son journal d'informations", se souvient le Professeur Goudeau. 

Après des essais sur de plus larges populations, ce premier vaccin plasmatique est finalement commercialisé en 1981. Des vaccins analogues sont encore largement employés dans certains pays, notamment en Chine.

Pour des raisons de productivité - la quantité de sérum de porteurs chroniques est limitée, le procédé de purification long est coûteux -les chercheurs s'orientent cependant vers un vaccin anti-hépatite B par génie génétique, à partir de levures ou de cellules de mammifères. La nouvelle génération qui fait son apparition en France en 1989 est encore utilisée aujourd'hui. 

«Les vaccins anti-hépatite B ont connu vingt-cinq ans d'essais cliniques; ils font probablement partie de ceux qui ont le plus été évalués dans le monde », résume le Pr Goudeau.

Dr Laure Astier

Sources :

IMPACT MEDECIN HEBDO N° 366 - 16 MAI 1997 - 

 

LES GRANDES ETUDES  CAS / TEMOINS  SUR LES AFFECTIONS DEMYELINISANTES

 

Vaccination contre l'hépatite B et maladies démyélinisantes. Etudes cas / témoins publiées.

 

ETUDES

Cas/témoins    

 Odds ratio (IC 95%
Signification
Zipp et al. (USA) 1999   27.299 /107.479 1,3 (0,4-4,8) Non significatif
Sadovnick et al. (Canada) 2000   289.651 / 288.657  " Non significatif
Touzé et al. (France) 2000       10 / 7     1,5 (0,5-5,3) Non significatif
Ascherio et al. (USA) 2001         192 / 645   0,7 (0,3-1,8) Non significatif
Confavreux et al.

(Europe, Canada) 2001 

  39 / 39   0,7 (0,2-2,2) Non significatif

 

Le risque de voir apparaître une sclérose en plaque chez un individu vacciné est le même que dans la population non vaccinée, le vaccin n'a donc pas "provoqué" plus de sclérose en plaque.

 


 

Vaccination contre l'hépatite B et sclérose en plaque (SEP) chez l'adolescent.

 

ETUDES

 Nombre de

d’adolescents

Nombre de SEP
1986 - 1992
(avant la vaccination)

 

288.657  9
1992 - 1998
(depuis la vaccination)

 

289.651
5
A.D. Sadonick and D.W. Scheifele. Lancet 2000; 355: 549

Il n'y a pas eu plus de cas de SEP chez l'adolescent depuis la vaccination en 1992.

 


Risque relatif de SEP et vaccination contre l'hépatite B.

Relative risk of multiple sclerosis according to hepatitis B vaccination status

 

 

Vaccination status

Women with multiple sclerosis

n = 190     

  Healthy control

n = 534

Relative risk

(95%CL)

Vaccinated at any time before index date   32 (16,8%)  84 (15,7%) 0,8

(0,5 - 1,5)

Vaccinated < 2 yr before index date  9 (4,7%) 30 (5,6%) 0,7

(0,3 - 1,7)

Vaccinated  > 2 yr before index date  23 (12,1%) 

   54 (10.1%)

 
A. Ascherio et al. N. Engl. J. Med. 2001 ; 344 : 327

 

On remarque que chez des femmes ayant présenté une sclérose en plaque, le vaccin  administré deux ans avant n'apparaît pas être un facteur de risque de survenue de la maladie.

 


La vaccination contre l'hépatite B, pratiquée plusieurs  mois avant chez des sujets porteurs d'une SEP, ne provoque pas de poussée de la maladie :

      
Mois - 10  - 8 -6 -4 -2 0
3.0% 4.0% 2.8% 3.0% 2.3%
Rechute de SEP

 Two month risq period

 Two month control periods

 

C. Confavreux et al. N. Engl. J. Med. 2001 ; 344 : 319 (étude française)

Risk of relapse associated with exposure to specific vaccines in the two months preceding a relapse in 643 patients with multiple sclerosis.

Risque de rechute associée à la vaccination effectuée dans les deux mois précédents une rechute de SEP chez 643 patients porteur d'une SEP.

 

Type de vaccin Pourcentage apparent

Période à risque

Pourcentage apparent

Période contrôle

Risque relatif (95% d'intervalle de confiance)
Tous les vaccins 2.3 3.2 0.71 (0.40 - 1.26)
Tétanos seul 0.6 0.8 0.75 ( 0.23 - 2.46)
Tétanos combiné 0.3 1.2 0.22 ( 0.05 - 0.99)
Hépatite B 0.6 0.9 0.67 (0.20 - 2.17)
Grippe 0.8 0.7 1.08 (0.37 - 3.10)
C. Confavreux et al. N. Engl. J. Med. 2001 ; 344 : 319

Aucun de ces vaccins n'a provoqué de poussée de SEP.


Hepatitis B vaccination and demyelinating diseases.

Vaccination contre l'hépatite B et affections démyélinisantes.

 

Statut vaccinal Nombre de cas de SEP ou névrite optique (n = 445) contrôles correspondants(n = 981)
Jamais 11.7 % 10.9 %
Un an avant le début 3.2 % 3.3 %
Un à cinq an avant le début 6.5 % 5.7 %
Plus de cinq an avant le début 4.0 % 2.9 %
T. Verstraeten, Centers of Disease Control and Prevention (USA), Istambul, March 2001

 

La vaccination contre l'hépatite B, pratiquée plusieurs années avant, ne fait pas apparaître de SEP chez des sujets biens portants.

 

 

L'EFFICACITE DE LA VACCINATION CONTRE L'HEPATITE B

Population vaccinée en France.
(1981-2000)

Adultes : 18 millions

Enfants :   7 millions


Evolution de l’incidence de l’hépatite B diagnostiquée par les médecins généralistes en France.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir et sur "précédente" pour revenir Incidence de l'hépatite B en France ( 1990 - 1998)

La vaccination est donc très efficace mais :

Depuis 1998, l'incidence de l'Hépatite B est de nouveau en augmentation, en particulier en raison des déplacements fréquents des individus.

On évalue à 80 000 le nombre de malades en France !

L’hépatite B en France

Portage chronique de l ’AgHBs 0,2%

Personnes atteintes 80 000 à 100.000

Nouveaux cas d ’hépatite aiguë 3.000/ an

Nouveaux cas d ’hépatite chronique 1.000/an

Mortalité annuelle 1.000/an

 


Evolution des hépatites B chez les professionnels de santé en France.

Cliquer sur l'image pour l'agrandir et sur "précédente" pour revenirHépatite B chez les professionnels de santé (France 1978 - 1992)

 


 

Vaccination contre l'hépatite B. 

Bénéfice / risques 

  Formes aiguës asymptomatiques 7800/an (1994) Formes aiguës symptomatiques 3100/an (1996)
  Hypothèse haute Hypothèse basse Hypothèse haute Hypothèse basse
Hépatites fulminantes 29 7 12 3
Cirrhose et carcinome HC 147 29 58 12
Sur-risque de SEP   1 à 2    
(*) de l ’incidence des complications                                D. Lévy-Bruhl et al. BEH 1999 ; 9 : 33

La vaccination contre l'hépatite B permet d'éviter les complications ci-dessus sans apporter , s'il existe, un risque de SEP significatif.

 

 

 

Qui VACCINER ?

 

Le  virus de l'hépatite B est toujours difficile à traiter et, à la différence de celui de l’hépatite C, n’est jamais totalement éradiqué de l’organisme. La France est le pays occidental où le taux de vaccination des nourrissons est le plus faible (environ 30%). Les générations d’enfants non protégés vont arriver à la période à risque d’hépatite B en 2012. Or, l’expérience montre que depuis 1997, date des premiers traitements efficaces contre le virus du sida, on assiste dans tous les pays occidentaux à une recrudescence des maladies sexuellement transmissibles. Il faut savoir, à cet égard, que le virus de l’hépatite B est dix fois plus contagieux (10-6) que celui de l’hépatite C ( 1ml de sang) et cent fois plus que celui du Sida. Enfin, l’hépatite B demeure une maladie potentiellement mortelle.

La sclérose en plaques n’existe pas chez le jeune enfant, son cerveau est dépourvu de myéline...


Recommandations Françaises

En routine : 

  • - nourrissons dès le deuxième mois, 

  • - adolescents non vaccinés avant l'âge de 13 ans, 

  • - personnel de santé (obligatoire depuis 1991)

 

Groupes à risque : 

  • - nouveau-nés de mère porteuse de l'Ag HBs,

  • - insuffisants rénaux, hémophiles, polytransfusés,

  • - personnels et résidants d'institutions pour handicapés mentaux, 

  • - personnel manipulant les déchets et les ordures ménagères, 

  • - entourage et partenaires sexuels de sujets porteurs de l'Ag HBs, 

  • - sujets ayant des partenaires sexuels multiples, piercing, tatouages.

  • - utilisateurs de drogues injectables et / ou pernasale (érosions /snif), 

  • - voyageurs dans des zones d'endémie (Afrique, Asie, Amérique du Sud, nord du Canada, Groenland), 

  • - personnes originaires des zones d'endémie.


Couverture vaccinale chez le nourrisson

Roumanie    99%
Allemagne > 90%
Italie > 90%
Maroc > 90%
Espagne > 50%
France   30%

 


Evolution de la couverture vaccinale.

Pourcentage de la population vaccinée.

 

Cliquer sur l'image pour l'agrandir et sur "précédente" pour revenirEvolution de la couverture vaccinale en France 1981 - 1994

 

 

LA VACCINATION CONTRE L'HEPATITE C

Compte tenu qu'environ 1 % de la population est infectée par le VHC, que le mode de transmission n'est pas uniquement parentéral et que les conséquences de l'infection virale à long terme peuvent être graves avec le développement d'une cirrhose et d'un carcinome hépatocellulaire, la mise au point d'un vaccin est hautement souhaitable.

Le virus de l'hépatite C possède un génome à ARN monocaténaire, de polarité positive et comprenant environ 9400 nucléotides. Il a été proposé que le VHC soit de la famille des Flaviviridae prototype d'un genre différent (apparenté aux virus de la fièvre jaune, de la dengue et de l'encéphalite japonaise). Il mesure 50 à 60 nm de diamètre et possède une enveloppe lipidique. 

Virus de l'hépatite C

Il est caractérisé par sa grande variabilité génétique comme la plupart des virus à ARN. La classification des groupes viraux se fait en  "génotypes" subdivisés en "sous-types". En France 4 génotypes principaux représentent plus de 85% des cas étudiés. Le génotype I et IV sont les plus difficiles à traiter ( 50 % de guérison à 5 ans), le génotype I étant le plus répandu dans notre pays.

Sa persistance dans l'organisme s'explique par :

  • ces mécanismes de mutation, le VHC pouvant exister simultanément sous la forme de nombreux variants apparentés qui peuvent devenir prédominants lorsque l'une ou l'autre des populations virales est contrôlée sous la pression du système immunitaire de l'hôte.

  • le fait que la production des anticorps par l'hôte est très limitée dans le temps et très spécifique d'une souche. Cela conduit à l'émergence rapide et continue de nouvelles souches perpétuant l'infection. L'inefficacité de cette réponse a pu conduire à la réinfection par la même souche ou par une autre.

La réponse immunitaire à médiation cellulaire contre le VHC n'a été étudiée en détail que très récemment. Les premières études ont montré l'existence de cellules T cytotoxiques restreintes par les molécules HLA de classe 1 et spécifiques du VHC et notamment des protéines de capside.

 

UN VACCIN CONTRE L'HÉPATITE C SERA DONC DIFFICILE À METTRE AU POINT.

Si la préparation de vaccins contre les hépatites A et B s'est avérée relativement aisée du fait de la stabilité de ces deux virus, le problème est nettement plus complexe pour celui de l'hépatite C (VHC). En effet, la structure génétique (génome) du VHC est très variable. Ainsi,
six catégories (génotypes) de VHC ont été identifiées, elles-mêmes divisées en sous-types. Un malade peut être infecté par différentes populations virales, l'une étant prédominante. De plus, les mutations de ces virus sont assez fréquentes. Cette variabilité génétique, qui rappelle un peu celle du virus du sida, rend la mise au point d'un vaccin contre l'hépatite C techniquement complexe. Les recherches prendront sans doute de nombreuses années.

Un essai de vaccination de chimpanzés a permis d'obtenir des résultats prometteurs. Sur sept animaux immunisés avec les deux glycoprotéines d'enveloppe El et E2 et inoculées avec un sérum infectieux homologue, cinq ont été protégés contre l'infection expérimentale et deux ont développé une infection virale qui s'est limitée à une infection aiguë. Ces résultats sont encourageants mais nécessitent d'être confirmés. Des précisions supplémentaires concernant la protection contre des inoculums comportant des hauts titres viraux, la protection contre des souches virales hétérologues et la durée de cette protection devront être apportées. 

D'autres stratégies vaccinales sont en cours d'étude avec notamment la production de vaccin génétiquement atténué, l'injection d'ADN nu vaccinal pour induire une réponse immunitaire cellulaire et humorale contre une protéine donnée, et la construction de virus recombinants. 

Ces stratégies vaccinales, si elles s'avèrent efficaces, pourront être utilisées à titre prophylactique mais aussi à titre thérapeutique comme cela a pu être montré pour d'autres virus.

 

LA VACCINATION CONTRE L'HEPATITE A

Le virus

Qui vacciner ? 

Le virus de l'hépatite A est un entérovirus à ARN, transmis par voie oro-fécale, comparable au poliovirus

 

 

A côté de la transmission de personne à personne, ce virus très résistant peut persister des mois dans le milieu environnant, et donc être à la source de contamination durables. 

De la nourriture ou du matériel contaminé peuvent  être la source de larges épidémies,  parfois disséminées sur plusieurs régions : c’est ainsi que des fraises congelées contaminées ont été à l’origine d’une épidémie s’étendant sur  plusieurs états d’Amérique du nord .  Les toxicomanes et les homosexuels masculins sont également des groupes à risque.

 

L'amélioration de l'hygiène (tout à l'égout, sécurité alimentaire... c'est à dire en fait l'élévation du niveau de vie) fait régresser l'hépatite A. Elle pourrait même la faire disparaître s'il n'y avait pas de réintroductions périodiques du virus.


Dans les pays industrialisés, l'hépatite A frappe ainsi une
population adulte non naturellement immune (risque maximal : 15 à 40 ans), et qui l'est chaque jour un peu moins: plane donc un risque d'épidémie de plus en plus important. De plus l'hépatite A est d'autant plus sévère qu'elle est contractée à un âge plus avancé.
Aux Etats-Unis, l'hépatite A (711, maladie infectieuse déclarée) est considérée comme un problème majeur de santé publique: les autorités envisagent l'intégration du vaccin dans leur calendrier vaccinal de l'enfance. En Europe, à ce jour, on préfère cibler cette vaccination sur les groupes à risque, le voyageur en particulier.

 

Le coût total d'une hépatite A chez l'adulte est en moyenne de 1900 Euros (12 000 Francs), principalement en raison des arrêts de travail de trente cinq jours en moyenne.

 

La vaccination (Avaxim®, Vaqta®, Havrix®) confère une immunité quasi absolue, théoriquement en 15-21 jours (en fait sans doute plus tôt comme semble l'indiquer l'aptitude de la vaccination à stopper une épidémie en cours). Une seconde injection, 6 à 18 mois après la première, trop souvent oubliée, confère une protection de 10 ans et sans doute beaucoup plus.

 

Qui VACCINER ?

 

 L'ANDEM, l'INSERM et tous les spécialistes conseillent une vaccination après titrage des Ac totaux (B70) chez les sujets âgés de plus de 40-45 ans; malheureusement cette attitude théoriquement pertinente connaît des difficultés pratiques chez le voyageur consultant souvent trop tardivement.

Parmi le personnel hospitalier, les plus jeunes pourraient bénéficier d'emblée de la vaccination, hormis les cas où une notion de contamination antérieure est acquise, ou en cas de séjours prolongés en pays d'endémie. 

Il faudra informer sur le terrain les travailleurs sur leurs propres risques et sur les dangers qu'ils font courir à leur entourage, tant professionnel que familial, en important à leur retour en France, le virus sauvage. 

Les professionnels 

Les voyageurs à risque

Les sujets à risque particulier

Les sujets au contact d'un malade

 

Les professionnels :

  • des services de pédiatrie et des maladies infectieuses ;

  • des crèches, institutions d'enfants et d'adolescents ;

  • des laboratoires où des échantillons de selles sont manipulés ;

  • des entreprises d'évacuation des déchets et d'entretien des réseaux d'eaux usées ;

  • de tous les services pouvant accueillir des patients contagieux pour l'hépatite A. Cette couverture vaccinale devra être généralisée. Il faudra également avoir à l'esprit la notion de mutations interservices fréquentes des agents hospitaliers ;

  • des personnels du secteur alimentaire, de restauration, souvent impliqués dans des épidémies d'hépatite A comme le montrent différentes études internationales ;

Les voyageurs à risque :

  • Personnels civils et militaires séjournant Outre-Mer ;

  • Sujets non immunisés voyageant en zone d'endémie ;

  • Expatriés, randonneurs, routards ;

Les sujets à risque particulier :

  • Les jeunes des internats des établissements et services pour l'enfance et la jeunesse handicapée ;

  • Patients infectés chroniques par le virus de l'hépatite B ou C ; (quelque soit le stade)

  • Les hémophiles ;

  • Toxicomanes par voie IV ;

  • Polytransfusés ;

  • Homosexuels masculins ;

Les sujets au contact d'un malade :

 

L'infection par le VHA est extrêmement contagieuse, pour les personnes vivant au contact d'un patient atteint d'hépatite A symptomatique ou non. Le risque de transmission est maximum pendant les jours qui précèdent l'apparition des premiers symptômes. 

Les enquêtes épidémiologiques réalisées dans les pays industrialisés, retrouvent cette source de contamination dans 22 à 26 % des cas soit près de 50 % des cas ayant une origine identifiée. 

En France, une enquête nationale sur l'hépatite A a montré que sur 67 patients ayant bénéficié d'un suivi, 20 % ont contaminé une personne de leur entourage (Buisson 1996).

La prophylaxie post-exposition repose sur l'emploi de gammaglobulines polyvalentes, lesquelles ne sont plus disponibles en France depuis le ler janvier 1995.

En pratique, lorsqu'un cas d'Hépatite A est diagnostiqué, on peut considérer que les personnes vivant au contact ont été exposées depuis 15 jours au moins.
Sachant que la réplication intra hépatocytaire du VHA commence 8 à 15 jours après la contamination et qu'un délai minimum de 10 à 15 jours est nécessaire pour qu'une injection de vaccin inactivé provoque l'apparition d'anticorps neutralisants, seule une injection très précoce peut espérer prendre de vitesse la maladie naturelle.

Aux USA, le CDC conseille la vaccination si elle est effectuée dans les 15 jours qui suivent le diagnostic du premier cas. En France, il a semblé souhaitable d'évaluer la vaccination post-exposition chez les personnes contact en terme de coût efficacité afin d'en préciser les conditions d'application. En attendant, il semble difficile de priver l'entourage d'un cas d'Hépatite A d'un bénéfice potentiel alors que la vaccination ne comporte pas de risque.

Introduction

 

 
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