Date de la soirée : 16 / 09 / 2003
Date de dernière modification : 14/01/2005
Mise au point sur les marqueurs biologiques les plus courants
MARQUEURS DU REMODELAGE OSSEUX |
1 . Formation |
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2 . Résorption |
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Formation
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Résorption
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Sérum
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S
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Ostéocalcine Peptides d'extension C et N terminaux du procollagène 1 |
Pyrinoline libre et deoxypyridinoline Télopeptides C et N du collagène de type 1 |
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Urines
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Pyridinoline et déoxypiridinoline Télopeptides C et N du collagène 1 Calciurie |
1 . Formation | Ostéocalcine |
OSTEOCALCINE
B 130 – 35,10 € - 230,24 F.
L’ostéocalcine est, après le collagène, la 2ème protéine de l’os. C’est un marqueur de la formation osseuse. Elle est exclusivement synthétisée par les ostéoblastes sous l’action du calcitriol (métabolite actif de la vitamine D). Sa synthèse dépend également de la vitamine K.
La majeure partie de l’ostéocalcine est incorporée à l’os. La demi vie de l’ostéocalcine native et brève. Elle est rapidement métabolisée par le foie et dans le rein par protéolyse.
Dosage : Par une technique immunologique utilisant 2 anticorps monoclonaux.
Variations physiologiques :
Rythme nycthéméral : Le pic d’ostéocalcine se situe entre
24 et 8 heures.
Nécessité pour des contrôles de prélever à la même heure.
Age : l’ostéocalcine augmente avec l’âge jusqu’à la puberté. Chez la femme elle augmente à la ménopause.
Chez le sujet de race noire : les valeurs sont en général plus faible.
Valeurs usuelles :
Homme : 5,2 à 37 ng/ml.
Femme : 7,7 à 39,4 ng/ml.
Augmentation de l’ostéocalcine :
Ostéoporoses à haut niveau de remodelage osseux.
Hyperparathyroïdie.
Hyperthyroïdie.
Acromégalie.
Maladie de Paget.
Diminution de l’ostéocalcine :
Hépatopathies graves (insuffisance de synthèse).
Affection s’accompagnant d’une diminution du remodelage osseux : maladie de Cushing, corticothérapie.
Hypoparathyroïdie, Hypothyroïdie, Hypercalcémie maligne et déficit en hormone de croissance.
Intérêt du dosage de l’ostéocalcine dans les suivis
de différents traitements.
Hormonothérapie substitutive
post-ménopausique : diminution du taux d’ostéocalcine et retour à des
valeurs pré ménopausiques.
Traitement par biphosphonates :
diminution (après augmentation initiale) de l’ostéocalcine due à la baisse
de l’activité ostéoclastique puis ostéoblastique secondaire.
Corticothérapie : diminution rapide et importante de l’ostéocalcine.
Traitement par hormone de croissance : l’augmentation de l’ostéocalcine est un excellent témoin de bonne réponse au traitement chez l’enfant
2 . Résorption |
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PYRIDINOLINE
B 90 – 24,30 € - 159,40 F
Le terme de pyridinoline désigne deux dérivés du 3-hydroxypyridinium isolés du collagène de type I. Le collagène de type I est constitué d’une triple hélice stabilisée par l’hydroxylation des résidus de proline. Ces triples hélices sont liées entre elles de façon covalente par les molécules de pontage réalisant un réseau fibrillaire qui sera minéralisé.
La pyridinoline et la désoxypyridinoline confèrent à l’os sa rigidité et sa solidité.
Les pyridinolines sont libérées au cours de la dégradation de la matrice osseuse par les ostéoclastes.
L’excrétion par le rein des
pyridinolines suit un rythme circadien avec un maximum
tôt la matin et un minimum l’après midi.
Le recueil des deuxièmes urines
du matin est préférable ou d’urines de 24 heures.
Valeurs usuelles :
Femme : 3 à 7,4 nmol/mmol de créatinine
Homme : 2,3 à 5,4 nmol/mmol de créatinine
Augmentation de l’élimination des pyridinolines :
Maladie de Paget
Hyperparathyroïdie primitive et secondaire
Ostéoporose de type I ou II
Cancer du sein avec métastases osseuses
Pyridinolines et suivi de l’ostéoporose :
Des taux élevés de pyridinolines ne permettent en aucun cas la prédiction d’une valeur de perte osseuse.
Suivi des traitements à visée osseuse :
Les marqueurs osseux diminuent significativement après quelques semaines de traitement anti-résorptif.
Traitement à cours terme par les un biphosphonate entraîne une diminution sélective de l’excrétion urinaire des peptides de la pyridinoline sans changement de l’excrétion des formes libres.
Traitement par les oestrogènes entraînent une diminution à la fois de l’excrétion des formes libres et des formes peptidiques de la pyridinoline.
TELOPEPTIDES DU COLLAGENE DE TYPE
I.
CTX Sanguin : B 90. – 24,30 € - 159,40 F CTX Urinaire : 26,70 € - 175,14 F
NTX Urinaire : B 90
Les télopeptides (N ou C terminaux) du collagène I correspondent aux extrémités libres, non hélicoïdales, des 3 chaînes peptidiques dont l’association en torsade constitue le tropocollagène I. Ils jouent un rôle majeur dans la formation des liaisons covalentes qui assurent la stabilité au collagène mature. Dans l’os pyridinoline et déoxypyridinoline interviennent dans ses liaisons.
L’évaluation de la fraction des pyridinolines liés aux peptides collagéniques excrétés fait appel au dosage de fragments des télopeptides N ou C du collagène I.
NTX
C’est un fragment du télopeptide
N terminal du collagène de type I qui est dosé dans les urines.
CTX ou cross laps
Peptide en position C terminal du collagène I à la limite de la fraction hélicoïdale. Cette région est impliquée de manière étroite dans les liaisons intramoléculaires qui stabilisent le collagène I.
La structure compacte des molécules empêche une dégradation hépatique permettant l’excrétion du cross laps dans l’urine.
Dosage par technique immunologique à deux anticorps monoclonaux. Le dosage sanguin possible du cross laps permet de s’affranchir des problèmes de recueil urinaire.
Les télopeptides et la désoxypyridinoline sont des marqueurs intéressants pour l’étude de la résorption osseuse. La principale limite pour leur utilisation en routine clinique est leur variabilité intra individuelle dont la conséquence est la nécessité d’observer des variations très importantes pour pouvoir considérer qu’une différence entre deux mesures est le reflet d’une modification biologique.
Variations :
Age :
Chez l’homme : peu de variation
Chez la femme : augmentation en post ménopause.
Chez l’enfant : augmentation au moment de la puberté
Circadiennes : Pic en fin de nuit et minimum l’après midi.
Augmentation des télopeptides :
Hyperparathyroïdie primitive.
Hyperthyroïdie.
Maladie de Paget.
Diminution des télopeptides :
Hypothyroïdie
Hypoparathyroïdie
Suivi de l’ostéoporose :
Diagnostic par Densitométrie osseuse(DMO)
Surveillance par DMO et marqueurs.