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Date
de la soirée :
17 / 12 / 2002
Date
de dernière modification : 05/04/2005
L'enfant
surdoue
de
l'identification a la prise en charge
PSYCHOLOGIE ET PATHOLOGIE
Le
"surdouement" peut être un facteur de réussite mais aussi de fragilité et d'inadaptation. D'après J.
Royer près de 50 % des enfants au QI de plus de 145 décèdent précocement le plus souvent de mort violente: « Les mécanismes les plus sophistiqués sont aussi ceux qui se dérèglent le
plus facilement ».
Bibliographie
A. Gauvrit et G.
Prat, Psychiatres à Salies de Béarn, ont étudié les dossiers de 145 enfants surdoués admis en internat psychopédagogique pour difficultés scolaires et troubles de la personnalité entre 1958 et 1976 et qui avaient tous obtenu un score de 130 au QI. Parmi ces enfants, 65 % étaient en inhibition
intellectuelle. Pour certains, on note en effet qu'il est parfois vital pour eux de renoncer à leur intelligence pour échapper à la décompensation psychotique ou au suicide, par ces deux mécanismes de défense que sont l'intellectualisation froide et la sublimation.
Bibliographie
Dugas et
Mouren décrivent des troubles du comportement et du caractère de type instabilité, indiscipline, violence, de même que des traits obsessionnels, des
syndromes dépressifs, des composantes anxiophobiques et des symptômes psychosomatiques (céphalées, douleurs abdominales).
Bibliographie
Laurence Vaivre - Douret, professeur de psychologie du développement, Groupe Hospitalier Cochin et Inserm U483, Paris.
Texte extrait du dossier consacré aux troubles d'apprentissage sous le titre « Les troubles d'apprentissage chez l'enfant, un problème de santé publique ? »
Revue trimestrielle du Haut Comité de La Santé Publique. n° 26, mars 1999, p. 34;
Porteurs de troubles associés aux troubles d'apprentissage scolaires, les enfants dits « surdoués » (ou « enfants précoces » ou intellectuellement précoces, ou enfants à « haut potentiel », car un certain nombre d'entre eux vont vers l'échec scolaire ont un niveau intellectuel (évalué aux tests psychométriques avec un QI supérieur ou égal à 130, avec une prévalence supérieure de garçons que de filles quel que soit le niveau socio-économique (ce point parmi d'autres soulève la question d'un biais statistique introduit par le fait qu'il y aurait beaucoup plus de parents qui s'inquiètent pour l'avenir de leur fils que de celui de leur fille et donc plus de garçons que de filles seraient amenés à être testés).
Plutôt que de parler de surdoués ou de précoces, on devrait parler d'enfants aux «
aptitudes hautement
performantes » (AHP).
L'aptitude est définie comme un dispositif
naturel, c'est-à-dire antérieurement à un exercice, un apprentissage ou une éducation, qui se manifeste par une capacité. On estime à 400 000 le nombre d'enfants surdoués en France en âge de scolarité (de 6 à 16 ans), soit 4% de la population, mais seuls 3 à 5 % d'entre eux seraient détectés.
Si l'entourage ne les aide pas parce qu'ils n'ont pas été repérés en tant qu'enfants possédant un haut potentiel intellectuel précoce, avec des aptitudes particulières excellentes en langage, une rapidité de la compréhension, une excellente mémoire (aussi bien à court terme qu'à long terme) et des aptitudes visuo-spatiales et à la résolution de problèmes,
ils développent alors des mécanismes d'échec scolaire avec une valeur significative de « réaction ».
Ces enfants présentent souvent des
troubles du comportement, tels que l'instabilité, l'inhibition, l'isolement, des troubles de caractère ou de la personnalité, avec une certaine asociabilité, une immaturité affective et un aspect anxieux. Des troubles instrumentaux peuvent apparaître tels que la dysgraphie, un trouble de la coordination motrice, une hyperactivité, etc. lis déroutent, s'intéressent précocement à différents domaines des sciences de la vie et de la terre ; ils dérangent ils ont le goût du défi et s'ennuient vite en classe, recherchant la compagnie des grandes personnes et éprouvent souvent des difficultés face à effort.
Selon l'étude relatée dans Le Quotidien du Médecin du 22 février 1999, menée auprès de 145 surdoués, et suivis sur une période de 10 à 20 ans, il apparaît que ces enfants ont suivi un cursus scolaire chaotique : 40 % d'entre eux ont atteint ou dépassé le niveau Bac + 2 ; 9 % se sont arrêtés au Bac, et
43 % n'ont décroché qu'un BEP ou un CAP.
Ce naufrage scolaire peut être aussi accompagné d'un échec dans la vie sociale et affective. Ceci est le résultat d'une
non identification des aptitudes précoces de l'enfant qui se manifeste par des symptômes, voire des dysfonctionnements neuropsychologiques. Le milieu environnant, que ce soit l'école, l'entourage ou la famille, peut avoir un impact important sur une certaine
vulnérabilité existante au niveau du cerveau de ces enfants. En effet ces derniers peuvent « hypertrophier » dès leur plus jeune âge des zones ou fonctions du cerveau (au détriment d'autres zones qui sont pourtant dans une période « sensible » du développement), par le renforcement d'indices positifs ou négatifs issus de l'environnement qui ne tendrait pas compte d'un maintien homéostasique du développement des différentes fonctions (mentales, instrumentales,
affectives). Ainsi, ces enfants apparaissent d'une
sensibilité psychoaffective
extrême, d'autant plus accentuée que l'importance de la
discordance entre la maturité intellectuelle et
affective est grande, d'où la nécessité de favoriser une prise en charge adaptée. Cependant il n'existe encore en France que deux structures adaptées pour l'épanouissement de ces enfants dits surdoués.
Alors que dans d'autres pays, des classes spéciales ont été créées.
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